En cliquant sur "Accepter", vous acceptez le stockage de cookies sur votre appareil pour améliorer la navigation sur le site, analyser l'utilisation du site et contribuer à nos efforts de marketing. Consultez notre politique de confidentialité pour plus d'informations.

Fermer

Les travailleurs de terrain, les grands oubliés de la formation continue ?

Les travailleurs de terrain, les grands oubliés de la formation continue ?

Dans un monde du travail en pleine métamorphose, où la transformation numérique et l'évolution des compétences redéfinissent les métiers, la formation continue est plus que jamais un enjeu stratégique. Pourtant, une catégorie essentielle de salariés reste encore en marge de ces dispositifs : les travailleurs terrain.

Ceux qui, par définition, n'ont pas de poste de travail fixe, qui sont en mouvement constant, au contact direct du public ou des processus de production : techniciens, ouvriers, acteurs du socio-médical, commerciaux... Une récente étude de BE A BOSS en lien avec l'IFOP révèle une réalité préoccupante : 1 travailleurs terrain sur 5 n'a pas suivi de formation au cours des six dernières années. Un chiffre qui interpelle et pose une question fondamentale : comment s'assurer que ces travailleurs, souvent éloignés des dispositifs classiques, puissent bénéficier d'une montée en compétences adaptée à leurs besoins et à leurs contraintes ?

Une formation inaccessible, faute de temps et de flexibilité

Si la formation est perçue comme un levier de progression et d'évolution, encore faut-il pouvoir y accéder. Or les travailleurs terrain se heurtent à des obstacles majeurs. 54% d'entre eux déclarent avoir déjà renoncé à une formation faute de disponibilité et 52% jugent que les formats proposés ne sont pas compatibles avec leur rythme de travail. Ces chiffres illustrent une déconnexion entre l'offre de formation et la réalité de ces métiers.

Dans des secteurs où la continuité de service est primordiale, les horaires souvent contraints et les journées rythmées par des tâches opérationnelles, l'accès à la formation devient un luxe. Résultat : une grande partie de ces travailleurs se retrouvent bloqués dans leur progression, non par manque de motivation, mais par manque de solutions adaptées.

Des formats inadaptés à la réalité de terrain

L'étude met également en lumière un paradoxe : si 69% des travailleurs terrain plébiscitent des contenus courts et accessibles sur mobile, 61% n'y ont pourtant jamais eu accès. Un chiffre frappant, surtout à une époque où les usages numériques ont profondément évolué.

L'enjeu n'est donc pas uniquement d'augmenter l'offre de formation, mais de la rendre plus flexible, accessible, alignée sur les contraintes de mobilité et de disponibilité de ces types de salariés. Il ne s'agit plus seulement d'enseignement, mais d'intégrer la formation au quotidien, de la rendre fluide et intuitive.

La transmission de savoirs spontanée au coeur de la stratégie de formation

Face aux contraintes de temps et de disponibilité, les travailleurs terrain développent d'autres modes d'apprentissage. La transmission entre collègues, le partage d'expérience, la formation sur le terrain... sont autant de leviers naturels d'acquisition des compétences. 63% d'entre eux considèrent d'ailleurs l'apprentissage entre pairs comme leur principal moyen de formation. Pourtant, ce mode de transmission reste largement sous-estimé et peu structuré dans les dispositifs actuels.

Plutôt que d'opposer formation formelle et apprentissage informel, il est urgent d'intégrer cette dynamique « sociale » aux parcours de formation traditionnel. Les LMS (Leaning Management System) doivent évoluer pour faciliter ces échanges, valoriser l'expertise terrain et encourager la montée en compétences collective.

Un enjeu clé pour l'attractivité et la fidélisation

La formation est aujourd'hui un facteur clé d'attractivité et de fidélisation. L'étude le confirme : 72% des travailleurs terrain affirment qu'une offre de formation solide pourrait les convaincre de rejoindre une entreprise. Mieux encore, 80% estiment que les formations reçues les aident à progresser et à évoluer dans leur métier, et 76% qu'elles leur permettent de se projeter dans leur entreprise.

Dans un contexte de tensions sur le marché de l'emploi, où certaines professions peinent à recruter, la formation devient un argument stratégique. Ne pas investir dans la montée en compétences des équipes terrain, c'est prendre le risque de voir ces talents partir, faute de perspectives d'évolution. À l'inverse, une politique de formation adaptée peut renforcer l'engagement, sécuriser les parcours et donner aux travailleurs terrain les moyens d'envisager leur avenir avec sérénité.

Source : Be a Boss Mag

Prêts à développer une stratégie de Croissance Servicielle ?

Êtes-vous prêts à donner un nouvel élan à votre entreprise, à travers une approche orientée Services, une relation clients singulière et fidélisante, un modèle économique disruptif et en phase avec votre politique RSE, une politique managériale adaptée à toutes les générations, une performance commerciale revisitée et durable, et/ou des coopérations clients-fournisseurs-partenaires inédites et à forte valeur ajoutée ?
Chez Service&Sens, nous sommes là pour vous guider dans le développement de votre stratégie de croissance sur mesure, en transformant chacun de vos défis en opportunités concrètes, portées par vos équipes.

Contactez-nous
Télécharger cet article :
Merci, vos informations ont bien été envoyées
Télécharger
Oops! Something went wrong while submitting the form.
Partager cet article :

Abonnez-vous à Transform'Action News, notre newsletter incontournable !

En vous abonnant, vous aurez un accès privilégié à un monde d'avantages. Tous les deux mois, nous vous partagerons des contenus exclusifs, des analyses prospectives, des actualités de l'industrie, des conseils d'experts et bien plus encore.
Rejoignez notre communauté dynamique et enrichissante dès maintenant en vous abonnant à notre newsletter.
C'est rapide, facile et gratuit. Et souvenez-vous, l'information est le pouvoir.

M'inscrire à la newsletter

D'autres articles sur le même sujet

Transformer son entreprise avec intelligence : pourquoi faire appel à un consultant au bon moment change tout

Transformer son entreprise avec intelligence : pourquoi faire appel à un consultant au bon moment change tout

Pourquoi le bon consultant fait toute la différence ? Dans un monde en mutation permanente, réussir sa transformation exige bien plus que de la volonté : il faut de l’expertise, du rythme et une gouvernance solide. Le recours au conseil, longtemps perçu comme un luxe ou une béquille, devient un levier stratégique à condition d’être aligné sur les priorités, utilisé avec méthode, et intégré à la dynamique interne. L’enjeu n’est pas d’externaliser, mais de renforcer. Le bon consultant n’est pas un pilote, mais un copilote éclairé. Bien utilisé, il accélère, structure et transmet. Mal cadré, il disperse. À vous d’en faire un catalyseur, pas un coût.

Lire cet article
Machiavel au chevet des héritiers

Machiavel au chevet des héritiers

En matière de pouvoir, Machiavel a mauvaise presse. L’image d’un conseiller cynique, manipulateur et prêt à tout pour assurer la domination du prince colle à la peau de l’auteur du célèbre Prince, publié en 1532. Pourtant, cette caricature masque une pensée autrement plus féconde. Machiavel n’est pas un immoraliste : c’est un réaliste. Et c’est précisément ce réalisme sans fard qui en fait aujourd’hui un précieux allié... pour les dirigeants d’entreprises familiales. Hatim Ben Ahmed, professionnel du capital-investissement et cofondateur du fonds Mediterrania Capital Partners, en a fait l’un des piliers de sa réflexion. Dans son essai « Mieux diriger avec Machiavel » (Dunod, 2024), il explore la richesse stratégique du penseur florentin pour les héritiers de groupes familiaux. Derrière la figure du « prince », se cache une leçon de lucidité : être légitime par naissance ne dispense ni de discernement, ni d’action.

Lire cet article
Agentic AI et Agent-Washing : le double défi stratégique pour les entreprises en 2025

Agentic AI et Agent-Washing : le double défi stratégique pour les entreprises en 2025

L’essor fulgurant de l’intelligence artificielle a vu émerger un terme aujourd’hui omniprésent dans les communications tech : celui d’Agentic AI, désignant des agents intelligents capables de prendre des décisions et d’agir de manière autonome, dans des domaines aussi variés que la gestion, la relation client, ou la cybersécurité. Entre promesses et réalité, force est de constater que, derrière des slogans marketing alléchant, bon nombre de solutions sont avant tout des chatbots ou robots d’automatisation traditionnels rebaptisés “agents”, sans capacité réelle d’autonomie ni de raisonnement. Ce phénomène porte un nom : l’agent washing, ou "AI Agent Washing." Selon une étude récente, plus de 40 % des projets qualifiés d’agentic AI seraient voués à l’échec d’ici fin 2027, non seulement en raison de coûts et d’une valeur métier incertaine, mais aussi à cause d’une vaste surs d’offres sur-étiquetées, où seuls environ 130 fournisseurs sur des milliers proposent de réelles capacités d’agent autonome. Une majorité de ces projets restera au niveau de démonstrations de principe, tandis que l’excitation suscitée par ces technologies masque les limites et les risques opérationnels, éthiques et juridiques.

Lire cet article