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RSE : un enjeu clé encore méconnu des salariés, mais en pleine accélération

RSE : un enjeu clé encore méconnu des salariés, mais en pleine accélération

Une responsabilité d’entreprise encore floue pour les salariés

La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) demeure un concept mal compris par une majorité de salariés. Si la communication interne progresse sur ce sujet, 65 % des employés déclarent en avoir une connaissance limitée, selon une étude de Beeshake et Act for Now menée auprès de plus de 1 000 collaborateurs.

Longtemps perçue comme un simple outil de certification destiné aux clients et fournisseurs, la RSE prend désormais une place centrale dans la stratégie des entreprises. Sous l’effet de nouvelles réglementations, les sociétés doivent intégrer leurs collaborateurs dans cette démarche. Toutefois, la communication reste un défi majeur, et 71 % des salariés estiment que leur entreprise n’a pas d’engagement clair en matière de RSE.

Une sensibilisation encore insuffisante

Sans cadre structuré, la sensibilisation des employés reste limitée, freinant l’adoption d’une véritable culture RSE en interne. « Les entreprises lancent des actions sans feuille de route précise », souligne Charlotte Briand, fondatrice d’Act for Now. En conséquence, 58 % des salariés ne perçoivent pas les bénéfices concrets de la RSE pour leur travail quotidien.

Pourtant, l’implication des collaborateurs est essentielle. « Une politique RSE efficace repose sur l’engagement de l’ensemble des salariés », affirme Cécile Le Galès, directrice générale de Beeshake. Cet engagement est aussi un levier de fidélisation, en particulier pour les jeunes actifs : 49 % des moins de 35 ans savent précisément ce qu’est la RSE, contre seulement 30 % des 35-50 ans.

Les PME face au défi de la RSE

Si la majorité des grandes entreprises ont mis en place une stratégie RSE, la situation est bien différente pour les PME. Selon un baromètre de Vendredi et Kantar, 62 % des PME disposent d’une équipe dédiée à la RSE, mais seules 5 % ont mis en place une politique réellement exigeante conforme à la norme ISO 26000.

« La RSE n’est pas toujours une priorité pour les PME, confrontées à des défis économiques et des difficultés de recrutement », explique Alan Fustec, fondateur de Goodwill Management. Beaucoup d’entreprises perçoivent davantage les coûts de la RSE que les bénéfices qu’elle pourrait générer.

Cependant, la dynamique évolue rapidement. Le nombre d’entreprises engagées sérieusement dans la RSE a été multiplié par quatre en cinq ans, notamment sous l’impulsion de la crise du Covid-19 et des nouvelles exigences réglementaires.

La pression réglementaire : le rôle clé de la CSRD

L’accélération des initiatives RSE dans les PME s’explique en grande partie par l’entrée en vigueur de la directive européenne CSRD. Cette réglementation impose aux grands groupes de produire un rapport annuel extra-financier détaillé. Dès 2026, les ETI devront s’y conformer, suivies des PME cotées en Bourse en 2027. Cet effet domino pousse l’ensemble des entreprises, y compris les plus petites, à adapter leurs pratiques.

La RSE couvre de nombreux domaines : éthique des affaires, impact environnemental, conditions sociales et relation client. Si les PME atteignent rapidement un bon niveau en matière sociale et relation client, elles ont encore des efforts à fournir sur les enjeux environnementaux, notamment les achats responsables.

Quelles solutions pour les PME ?

Les PME ont plusieurs options pour structurer leur démarche RSE :

  1. Rejoindre un réseau d’entreprises responsables, permettant un partage d’expérience interentreprises (ex : Dirigeants responsables de l’Ouest, Réseau Alliances dans le Nord).
  2. Recruter un responsable RSE et l’envoyer en formation. Souvent, cette mission est confiée au responsable qualité.
  3. Faire appel à un cabinet de conseil spécialisé en RSE pour structurer leur démarche.
  4. Obtenir une labellisation RSE, qui leur fournit un cadre et un cahier des charges précis.

Les attentes des salariés en matière de RSE

Les employés expriment des attentes claires vis-à-vis de leur employeur sur la RSE :

  1. Être mieux informés sur la stratégie RSE de l’entreprise
  2. Être formés et sensibilisés aux enjeux RSE
  3. Pouvoir partager leurs bonnes pratiques
  4. Disposer de temps pour s’impliquer
  5. Être sollicités pour donner leur avis
  6. Contribuer à la co-construction du plan d’action RSE
  7. Participer à un comité dédié
  8. Voir une partie de leur rémunération liée aux objectifs RSE

Vers un engagement progressif et structuré

Pour renforcer l’adhésion des équipes, les entreprises doivent structurer leur approche en trois étapes clés :

  1. Sensibiliser les collaborateurs aux enjeux RSE
  2. Les consulter pour recueillir leurs attentes et suggestions
  3. Co-construire avec eux un plan d’action concret

En intégrant pleinement leurs employés et en s’adaptant aux nouvelles réglementations, les entreprises, y compris les PME, pourront faire de la RSE un levier de compétitivité et de performance durable.

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