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Ils s’appellent Vincent, Samuël, Quentin, Thomas et Félix. Ils ont tous les cinq un point en commun : ils ont fait le choix de devenir technicien de maintenance des matériels. Et pourtant, ce métier peine à attirer. Tous les ans, ce sont 1 500 postes qui sont à pourvoir en France…

C’est la fibre manuelle transmise par son père maçon qui a attiré Vincent à postuler au sein de la société Frèche Location. Après deux années d’apprentissage, il a été embauché directement en CDI. Samuël lui, c’est la mécanique qui l’attiré. Ce fan de moto, qui a travaillé dans ce secteur pendant 20 ans, a voulu trouver un métier plus polyvalent, « qui allie mécanique et électronique ». Il a été recruté par le Groupe Tilly, tout comme Quentin, qui lui aussi apprécie depuis très jeune réparer des moteurs, « mettre ses mains dans le cambouis ». Thomas, Technicien Mécanicien d’engins Travaux Publics chez Salti aimait bricoler des mobylettes lorsqu’il était adolescent. L’automobile l’attirait, mais « connaissant la difficulté de recrutement dans ce secteur, je me suis dirigé naturellement vers le secteur des TP ».

Des métiers qui manquent de notoriété mais qui ne manquent pas d’attrait ! 

Félix en est convaincu. A l’âge de 20 ans, il a fait le choix de ce métier, au sein de la société Loire Océan Manutention, après avoir testé des environnements de travail différents lors de son Bac Pro « Maintenance des équipements industriels ». Ce qu’il apprécie dans son quotidien ? « La diversité de mon métier. Je suis au contact de la clientèle, je répare des machines, toutes différentes, en atelier et sur site. Les types de pannes diffèrent quotidiennement. On ne s’ennuie pas ! ». Être passionné par son métier à 20 ans, ça donne envie non ? Claude à 44 ans, il apprécie aussi cette polyvalence : « au cours d’une même journée, je peux aller chez 3 clients, réagir sur 3 cas de maintenance différents ».

Le métier de réparateur de matériels évolue

Il y a encore 60% de maintenance « manuelle », mais l’évolution des machines, comme pour le secteur de l’automobile ou de l’aéronautique, demande désormais un savoir-faire en électronique. Sonia Dubès, présidente de la société Normandie Manutention et présidente régionale DLR pour la zone Normandie-Nord, d’ailleurs, l’affirmait récemment : « Demain, nos réparateurs de matériels de manutention seront des ingénieurs ».

Un métier enfin reconnu !
Sous l’impulsion de DLR et de ses partenaires, les Olympiades des Métiers sont désormais ouvertes à tous les secteurs de la maintenance des matériels. En mars 2017, a eu lieu à Bordeaux la finale nationale de la 44ème édition des Olympiades des métiers. Guillaume Leroux est arrivé premier dans la catégorie « Maintenance des matériels », ce qui lui a valu le droit de défendre la France à l’échelle mondiale lors de la 44ème édition des Worldskills qui se sont tenues à Abu Dhabi du 15 au 18 octobre dernier. DLR l’a suivi dans sa préparation et l’a soutenu sur place.

La France, un des tous premiers marchés d’Europe dans l’utilisation des matériels de travaux publics
Elle est également l’un des premiers producteurs européens sur ce secteur. Ce dynamisme ouvre de nombreuses perspectives d’embauches. Les métiers de mécaniciens de maintenance, mécaniciens/techniciens d’atelier et techniciens d’intervention sont les plus recherchés. Les diplômes requis pour accéder à ces métiers viennent d’être entièrement rénovés par le ministère de l’éducation nationale en étroite collaboration avec la profession : CAP, BAC PRO, BTS et licence professionnelle, mais aussi des certificats de qualification professionnelle de la branche et titres professionnels du ministère du travail. Toutefois, le nombre de personnes formées chaque année reste insuffisant pour pourvoir l’ensemble de ces postes.

Un sujet qui a intéressé la chaîne DEMAIN TV. Florence Dupont, Déléguée générale adjointe de la Fédération DLR, parlait récemment dans leur Journal de l’emploi.

« Les jeunes qui souhaitent s’orienter vers la mécanique se tournent en priorité vers l’automobile »
Christine Lejeune, Directeur, Philippe Manutention – Groupe MANULOC
Notre filière manutention manque de visibilité. Les jeunes qui souhaitent s’orienter vers un métier mécanique se tournent en priorité vers l’industrie automobile. Viennent ensuite le secteur du poids lourd et la filière agricole. Pour remédier à ce manque de visibilité et d’attractivité des métiers de la manutention, nous, les professionnels du secteur, devons sensibiliser les jeunes dès le collège, proposer des formations en alternance et leur présenter les métiers et savoir-faire dont nous avons besoins, aujourd’hui et demain. C’est d’ailleurs la principale mission confiée au Talent Manager que nous venons de recruter : renforcer notre présence dans les lycées professionnels, participer aux forums des métiers, développer les relations avec les centres de formation spécialisés, être présent sur le terrain.
Nous avons récemment participé à 10 manifestations organisées en partenariat avec les Compagnons du Devoir et le retour est éloquent : 27 jeunes nous ont transmis leur candidature et se sont déclarés prêts à nous rejoindre.

70 jeunes franciliens mobilisés pour leur avenir
A l’occasion du salon Intermat, deux matériels de chantier entièrement tagués ont été exposés afin de sensibiliser le public à la difficulté de recruter des techniciens de maintenance des matériels. Cette opération a été organisée par les organisations professionnelles DLR, CISMA et SEIMAT, dans le cadre du dispositif 3MTPM.COM destiné à promouvoir ces métiers. 70 jeunes des filières MMCM issus du lycée polyvalent Les Pannevelles (Provins), du Campus scolaire de Coulommiers et du lycée polyvalent Charles Petiet (Villeneuve-la-Garenne), se sont réunis au préalable pour personnaliser pendant deux jours ces matériels de chantiers, en partenariat avec l’association éducative Ariana et trois graffeurs influents.

 

Source : dlr.fr

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