Qu’est-ce qui donne envie d’aller au bureau ? Quels sont les déterminants de la qualité de vie au travail ? Malakoff Mederic, dans son rapport 2016 sur la santé et le bien-être au travail sorti en juin, a posé la question en double aveugle aux salariés et aux employeurs. Les réponses, synthétisées dans une infographie, ne sont pas si éloignées que cela, mais ne coïncident pas. Et en bonus, nous vous offrons une seconde infographie tirée de la même étude, où l’on apprend tout ce que nous faisons endurer à notre organisme en un an de travail !
Il n’y a pas que l’argent dans la vie…
Dirigeants et salariés s’accordent sur le premier critère de qualité de vie au travail : l’ambiance et les relations entre collègues arrivent n°1 pour près de la moitié des salariés, et 54% des employeurs. Ces résultats concordent avec la plupart des études conduites sur la question, même lorsque les questions sont posées différemment. Cette étude Sofres de 2013 montrait ainsi l’importance élevée accordée par les Français à la qualité des relations sociales (pour 83% d’entre eux).
De fait, les enquêtes font souvent ressortir au premier plan d’autres facteurs : l’environnement physique, la compétence du manager, l’intérêt du travail, la reconnaissance… En revanche, la rémunération n’est jamais citée en tête des raisons qui font qu’on est bien dans son job.
…mais quand même, ça aide !
Pour autant, le salaire n’est jamais bien loin dans les enquêtes, du moins lorsqu’il fait partie des options proposées par le questionnaire ! C’était le cas pour l’enquête Malakoff Mederic, et les salariés ont été 40% à mentionner le niveau de rémunération comme facteur de qualité de vie au travail. C’est là que les perceptions commencent à diverger entre collaborateurs et dirigeants : ces derniers valorisent davantage leur propre rôle, en plaçant à 47% la relation avec le supérieur hiérarchique parmi les motifs les plus importants de satisfaction. Les salariés ne mentionnent pas ce critère dans leur top 4, peut-être parce qu’ils le considèrent comme inclus dans “l’ambiance et les relations entre collègues”.
Quoi qu’il en soit, il est plutôt satisfaisant, d’un point de vue managérial, de constater que les dirigeants ont conscience d’avoir un rôle à jouer dans l’amélioration de la qualité de vie au travail de leurs collaborateurs, même s’ils en surévaluent le poids ! Et ils n’oublient pas pour autant la rémunération, citée comme 3e facteur d’épanouissement du salarié par 34% d’entre eux.
Reconnaissance et conciliation vie privée/vie professionnelle
Ils en négligent cependant un élément essentiel, mis en avant par 38% des collaborateurs, et qui revient régulièrement dans les enquêtes sur le sujet : la reconnaissance. Que trouve-t-on derrière ce besoin exprimé ? Pour 54% des répondants, un simple “bonjour” de leur boss le matin serait déjà un plus ! Mais les salariés souhaiteraient également une valorisation financière de leurs efforts et de leurs résultats (58%), et la reconnaissance explicite de ces efforts par la hiérarchie (54%).
Au 4e rang des critères de qualité de vie au travail pour les salariés, on trouve la conciliation vie privée/vie professionnelle (34%). Les dirigeants ne sont que 12% à percevoir ce facteur ; à la place, ils citent le cadre de travail et l’aménagement du poste.
Parmi les collaborateurs, les cadres affichent une hiérarchie différente : au lieu de la rémunération, ils valorisent en second, justement, la conciliation vie privée/vie professionnelle (46%), puis l’intérêt du travail (44%).
Le rapport nous apprend encore bien d’autres choses sur notre vie au travail : notamment, que nous aurions le temps d’aller tranquillement sur la lune et retour en mettant bout à bout notre temps de transport domicile-travail de l’année ; que nous pourrions remplir une demi-baignoire avec les 67 litres de café que nous ingurgitons dans le même temps ; et que nous passons l’équivalent des deux mois de vacances de nos enfants assis derrière un bureau…
Et vous, qu’est-ce qui vous fait courir au travail ?
Source : Malakoff Mederic / Parlons RH
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