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L’Insee estime que la croissance est désormais « solide » et prévoit une progression de 1,6% du PIB de la France cette année.

L’économie française devrait renouer avec une « croissance solide » en 2017 d’après la dernière note de conjoncture de l’Insee. L’institut de statistique table sur une progression du PIB de 1,6% sur l’année, loin de la hausse de + 1,1% enregistrée en 2016. « Il y a moins d’aléas négatifs et les incertitudes, y compris politiques, se sont dissipées« , souligne Vladimir Passeron, le chef du département conjoncture de l’Insee, désormais plus optimiste que le gouvernement (qui prévoit 1,5% de croissance en 2017) et la commission européenne. Car tous les signaux sont repartis dans le vert.

1 – Un contexte mondial plus porteur
L’amélioration est générale. Malgré la remontée des prix du pétrole depuis mi-2016, un vent d’optimisme souffle sur les chefs d’entreprises, aussi bien aux Etats-Unis que dans les pays émergents. Depuis le début de l’année, les indices du climat des affaires sont en nette progression partout. En dehors du Royaume-Uni, qui commence à pâtir de l’effet Brexit, la croissance accélère dans toutes les grandes zones économiques : en Europe (+1,8% en zone euro), aux Etats-Unis (+2,1%), mais aussi en Chine (+6,8%). De quoi faire redémarrer le commerce mondial, qui devrait enregistrer sa plus forte progression depuis 2011. Et renforcer les débouchés potentiels à l’étranger des entreprises françaises.

2– L’investissement des entreprises reste robuste
C’est l’autre bonne nouvelle. Au premier trimestre, l’investissement des entreprises a bondi fortement, car les entreprises ont anticipé la fin du dispositif de suramortissement mi-avril. Même si l’Insee prévoit un contrecoup au deuxième trimestre, l’investissement devrait ensuite redémarrer au deuxième semestre. Sur l’année, l’Insee prévoit ainsi une hausse de 2,9% de l’investissement des entreprises. « Le taux d’investissement serait ainsi à son plus haut niveau depuis 2008« , souligne Vladimir Passeron. Le cercle vertueux semble engagé : les entreprises ont retrouvé des marges, les conditions de financement restent favorables et surtout les perspectives de demande sont au beau fixe, alors que le moral des industriels est au plus haut depuis 2011.

3 – L’emploi redémarre
L’amélioration se reflète aussi sur le marché du travail. En 2016, le secteur marchand avait créé 205 000 emplois. En 2017, malgré la fin de la prime à l’embauche pour les PME, l’économie devrait poursuivre sur sa lancée et créer 203 000 emplois marchands. Seul le secteur industriel devrait à nouveau perdre 20 000 emplois sur l’année. Résultat : le taux de chômage devrait reculer à 9,4%.

4 – La construction est repartie
Ces dernières années, c’était le secteur qui freinait la reprise française. Après deux années noires, l’activité dans la construction s’est stabilisée en 2016 (+0,1%). En 2017, elle devrait progresser de 1,8%, confortée par la hausse des mises en chantier. Une évolution que confirme d’ailleurs le Cisma, qui rassemble les fabricants français de machines pour le BTP. La construction devrait même être un peu plus soutenue que celui de la production industrielle (+1,5%). La reprise du marché du travail incite notamment les ménages à investir de nouveau. Leurs investissements devraient croître de 3,6% cette année, du jamais vu depuis 2006. Traditionnel moteur de l’économie française, la consommation des ménages devrait en revanche marquer le pas.

5 – Des freins spécifiques disparaissent
En 2016, plusieurs chocs imprévisibles ont aussi pesé sur l’économie. Et ils ne devraient pas, si tout va bien, jouer cette année. Les intempéries de l’été 2016, qui ont entrainé une récolte céréalière catastrophique, avait amputé de 0,2 point la hausse du PIB de l’an dernier et fait plonger les exportations de blé. Autre choc subi en 2016 : l’impact des attaques terroristes, après l’attentat de Nice, sur le secteur du tourisme. Là aussi, l’Insee estime à 0,2 point de croissance l’impact économique. Mis bout à bout, ces évènements ont couté au total près de 0,4 point de croissance. Ce qui explique presque entièrement l’écart d’accélération de l’activité entre 2016 et 2017. L’inflation, qui a fortement remontée en 2016 devrait aussi se stabiliser cette année.

6 – Seul bémol : la compétitivité ne s’améliore pas
Le commerce extérieur reste le talon d’Achille de l’économie. Au premier trimestre, les exportations ont plongé de 0,8% à cause d’un recul temporaire de livraisons d’Airbus. Elles devraient rebondir au deuxième trimestre avec le départ du MSC Meraviglia des chantiers de Saint-Nazaire. Il n’empêche. Malgré la reprise de la demande mondiale, l’Insee estime que « les exportateurs français perdraient encore des parts de marché sur l’ensemble de l’année ». Dans le même temps, le dynamisme de l’investissement stimule les importations de machines et de biens d’équipement. Résultat : la balance commerciale des biens industriels devrait retrouver son pire niveau de 2011. Et continuer à amputer de 0,3 point la croissance française.

 

usinellnouvelle.com

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