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La plupart des gens ont du mal à garder leur sang-froid face à un problème ou un danger. Cette difficulté se fait d’autant plus fortement ressentir lorsqu’ils ont affaire à des personnes qui ne partagent pas leur vision des choses. Ces moments peuvent devenir source de conflits et faire perdre leurs moyens même aux plus talentueux d’entre nous. Emotions, enjeux, risque de désaccord… Les débats s’enveniment, s’enlisent ou tournent court.

Si vous faites face à des dysfonctionnements au sein de votre entreprise, des ajournements ou des conflits, il est fort probable que vous viviez les effets de certaines conversations mal gérées… Lorsque certaines personnes s’évitent, se ferment lors de désaccords, ou au contraire s’agressent, il est intéressant de décoder le processus de pensée et les éléments qui ont perturbé la conversation, créé des émotions négatives et conduit à ces attitudes passives ou défensives. A cette fin, nous allons nous intéresser à notre cerveau.

Nourrir le cerveau reptilien 

Face à un danger, la partie du cerveau dite reptilienne guide nos réactions et nous conduit vers des positions de défense ou de fuite. Cette partie primitive du cerveau prend également le dessus lorsqu’une discussion s’envenime ou lorsqu’un sujet délicat apparaît au gré d’un échange : la montée d’adrénaline et l’afflux sanguin vers nos membres supérieurs et inférieurs réduit alors notre capacité de raisonnement et le contrôle de nos émotions, et nous conduit à réagir de manière impulsive et irréfléchie. Tout choix logique semble difficile. « C’est dans les moments qui comptent le plus que les gens se comportent sous leur plus mauvais jour et font le plus d’erreurs », affirme le consultant américain Joseph Grenny.

Les neurosciences nous apprennent que redonner une activité à notre cerveau permettrait pourtant de tout faire rentrer dans l’ordre : le secret pour maîtriser ses émotions et garder le contrôle d’un instinct impulsif revient à « nourrir » notre cerveau reptilien grâce à des questions que nous nous posons à nous-même. Cette simple activité permet en effet de rediriger le flux sanguin vers le cerveau, de prendre conscience de nos réactions et de réorienter notre comportement en fonction de vraies intentions, qui comptent réellement pour nous.

Trois question clés. Lorsque les émotions prennent le dessus, que vous êtes agacé, irrité, voire blessé de la tournure qu’ont pris vos échanges, voilà trois questions qui avec un peu d’entraînement pourront désormais vous éviter qu’une conversation ne dérape, s’envenime ou ne tourne court et vous permettre de faire face rapidement et sans détour à des discussions difficiles, demandez-vous :

– « Est-ce que mon comportement reflète réellement ce que je veux ? »

– « Qu’est-ce que je veux vraiment ? Pour moi ? Pour les autres ? Pour la relation ? Pour l’entreprise ?

– « De quelle manière dois-je agir si je le veux vraiment ? »

Le cheminement de la pensée décrypté. Quand nous sommes sous l’emprise des émotions, nous avons en général tendance à attribuer notre émotion à la façon de se comporter ou aux propos tenus par notre interlocuteur. L’explication de nos émotions est pourtant tout autre, elle se trouve dans le cheminement de notre pensée qui s’est construite de la manière suivante :

– Le point de départ d’une pensée se trouve dans un évènement que nous observons, une situation que nous vivons, des propos que nous entendons, des choses que nous voyons. Il s’agit là d’éléments factuels qui peuvent être vérifiés : les FAITS.

– La pensée humaine a la capacité immédiate d’analyser cet évènement. Elle interprète, suppose, évalue, juge, tire des conclusions. Il s’agit là d’HISTOIRES que l’homme a la faculté de se raconter pour lui permettre de comprendre une situation.

– C’est cette petite voix qui nous parle de manière inconsciente dans notre tête qui génère une EMOTION positive ou négative et influe sur notre pensée.

– Pour finir, cette pensée se traduit par un comportement, une REACTION : il s’agit du dernier élément du cheminement de notre pensée, directement induit de l’émotion ressentie.

Trois conseils pour mieux gérer les « histoires ». Comprendre et décoder le cheminement de la pensée est essentiel pour apprendre à gérer ses émotions. Nous comprenons maintenant que lorsque nous voyons ou entendons quelque chose, nous tirons trop souvent des conclusions hâtives ou établissons un jugement et des suppositions sans fondement. Ces histoires, lorsqu’elles sont négatives ou déplaisantes, conduisent alors à des émotions négatives, qui elles-mêmes conduisent à des comportements inappropriés. Pour gérer nos émotions, nous allons donc devoir apprendre à mieux gérer nos histoires.

1. Faites la différence entre les faits et les histoires

Prenez du recul par rapport à la situation pour identifier ce qui est objectif et factuel, et ce qui n’est que le fruit de l’interprétation. Au cours d’une discussion, concentrez-vous sur les faits !

2. Voyez les choses autrement

En partant d’un même fait, il est possible de voir les choses sous un autre angle et de se raconter des histoires différentes. Soyez capable de faire la part des choses entre les faits et les histoires que votre petite voix intérieure vous susurre à l’oreille. Ayez conscience que les mêmes faits peuvent être utilisés pour raconter un nombre infini d’histoires et que parfois nous ne nous racontons que des histoires pour confirmer nos suppositions. Abandonnez votre certitude absolue en distinguant bien les faits de vos histoires.

3. Arrêtez de vous poser en « victime », de voir les autres comme des « méchants » et de vous dire « impuissant » !

Lorsqu’on écoute les histoires que l’on se raconte, on peut souvent distinguer trois catégories d’histoires que nous qualifierons d’improductives :

– l’histoire de la Victime (« ce n’est pas ma faute »)

– l’histoire du Méchant (« c’est sa faute »)

– l’histoire de l’Impuissant (« je n’ai pas d’autre choix »)

Si votre histoire prend l’une de ses trois formes et vous conduit dans une émotion négative vous pouvez changer votre émotion en doutant du bien fondé de votre histoire et en prenant conscience de l’aspect sélectif de votre perception. Sachez remettre en cause vos conclusions et cherchez d’autres explications plausibles.

Plutôt que « ce n’est pas ma faute » (Victime), demandez-vous quel rôle vous avez joué dans le problème. Avez-vous fait ce qu’il fallait ? Comment auriez-vous pu éviter d’en arriver là ?

Plutôt que « c’est sa faute » (Méchant), demandez-vous pourquoi une personne raisonnable ferait cela.

Plutôt que « je n’avais pas d’autre choix » (Impuissant), demandez-vous ce que vous pouvez faire maintenant pour régler la situation et faites-le. Demandez-vous « si je veux régler le problème, que dois-je faire ? »

Pour comprendre comment de simples questions peuvent nous aider à garder notre calme et rester dans le dialogue quoi qu’il arrive, nous vous recommandons d’essayer nos modules de formation sur les relations inter-personnelles, contactez-nous 🙂

Source : hbrfrance.fr

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