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Manque de temps, manque de ressources, difficulté à appliquer les changements dans l’organisation… En marge des rencontres de l’AMRAE (Association pour le Management des Risques et des Assurances de l’Entreprise), qui réunissaient du 7 au 9 février 2018 plus de 2850 professionnels du secteur, une étude menée par l’assureur australien QBE met en évidence les difficultés rencontrées par les PME en matière de risk management.

Cybercriminalité, risques matériels, difficulté de recrutement, risques réglementaires….Quelle que soit la taille des structures, les risques sont de plus en plus présents dans le quotidien des entreprises. Longtemps considéré comme le pré-carré des grands groupes, le risk management intéresse désormais les PME et ETI qui, malgré la prise de conscience, confient ne pas encore réussir à maîtriser toutes les menaces liées à leurs activités.

LA CULTURE DU RISQUE SE DIFFUSE

Le premier constat dressé par l’assureur QBE dans son étude publiée ce mercredi est pourtant positif : malgré les disparités, la culture du risque s’installe progressivement dans toutes les entreprises françaises. De l’industrie au bâtiment en passant par le commerce, toutes les structures se disent concernées par le sujet. Plus de 6 PME interrogées sur 10 estiment qu’il s’agit d’un enjeu majeur. Dans l’industrie, ce taux dépasse même les 75%.

Par ailleurs, les entreprises sont près de 40% à considérer le risk management comme un élément clef pour la compétitivité de leur activité. Pour les industriels, le risk management est même le troisième élément le plus souvent cités, devant la gestion des investissements ou le positionnement prix, comme source de performance.

LE RISQUE HUMAIN : PRINCIPAL PRÉOCCUPATION DES PME

La diffusion de cette culture du risque va de pair avec une augmentation constante de la perception des menaces subies. Pour 84% des interrogés, le niveau de risque est identique ou plus élevé qu’en 2016. Ces dangers auxquels font face les entreprises sont aussi bien matériels, réglementaires que financiers…mais dans plus de 70% des cas, les PME estiment que c’est le risque humain (RH, grève, accident ) qui les impactent le plus fortement. Parmi ces risques humains, la difficulté de recrutement et les démissions des collaborateurs sont de loin les menaces qui se sont les plus accrues au cours des 12 derniers mois. Les industriels ne sont pas épargnés par le phénomène: pour 70% d’entre eux, les incertitudes du facteur humain représente la menace le plus lourde. Les variations du cours des matières premières, les modifications du cadre réglementaire ou l’augmentation de la concurrence sont également cités parmi les menaces les plus prégnantes pour les PME et les ETI.

UNE MÉCONNAISSANCE DES RISQUES SUBSISTE

Malgré cette prise de conscience, de nombreux chefs d’entreprises se déclarent pourtant dépassés par ces nouveaux enjeux.
Ils sont 4% à déclarer ne pas maitriser leurs risques du tout et 65% à ne les contrôler que partiellement. En cause: le manque de temps, de ressources, d’expertise interne mais aussi les coûts de mise en place des changements ou difficulté à répercuter les changements dans l’organisation.

Un constat d’autant plus fort que les PME et d’ETI disposent rarement d’un service dédié à la gestion des risques: bien que le nombre ait doublé en quelques années, à peine 10% des risk managers travaillent dans les PME. « Il y a ici une véritable marge de progression » conclut Renaud de Pressigny, Directeur Général de QBE France.

 

Source : L'Usine Nouvelle

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